vendredi 28 mars 2008

Dans la famille des euphorbes characias, un drôle d’oiseau

Cette plante d’origine méditerranéenne, classée parmi les arbustes et les sous-arbrisseaux est à l’aise en mélange avec d’autres espèces appréciant les milieux chauds et secs. L’ambiance «du sud» ne se réduit pas à l’olivier ou au palmier ! Mais qu’est-ce qu’ils ont tous? Est-ce cela s’adapter au réchauffement climatique? Revenons à notre belle euphorbe : j’ai découvert l’euphorbia Black Bird grâce à Didier Chateau (Pépinières de la Grée), un grand professionnel, discret mais très connaisseur et de bons conseils. Plus basse que les grandes euphorbes characias, Black Bird se remarque pourtant toute l’année par son feuillage : en ce moment elle fait écho au pousses naissantes d’un rosier Chinensis mutabilis, exactement des mêmes nuances.

mercredi 26 mars 2008

Pas jolie mais efficace, la bande de glu !

Parce que voir les feuilles des pommiers se recornir et noircir dès le printemps n’a rien de réjouissant, j’ai testé l’année dernière la bande de glu qui, posée autour du tronc à 80 cm, empêche les fourmis (entre autres) de grimper tout là-haut pour aller bichonner les pucerons. Et pour le faire «scientifique» je l’ai appliqué à deux pommiers sur trois. Le résultat a été net : les deux pommiers protégés ont gardé leur feuillage impeccable alors que le troisième….Cette année les trois viennent d’être garnis. C’est facile (suivre le mode d’emploi) et une boîte sert plusieurs années. Au prieuré d’Orsan, le tronc des pommiers de plein vent étant emmailloté de jute, la bande de glu est posée sous les branches charpentières.

mardi 25 mars 2008

La fidèle des fidèles tulipe Purissima

Cette fois je suis décidée : dorénavant je m’en tiendrai aux tulipes botaniques (et très proches) comme cette tulipe Purissima (une tulipe Fosteriana connue aussi sous le nom de «White Emperor»). Une fidèle parmi les fidèles d’une année sur l’autre. Elle est chic en toutes circonstances, en grandes potées sur une volée d’escalier, devant des hellébores claires et foncées, entre des boules de buis ou parmi les massifs d’arbustes et de vivaces : ici au pied d’un rosier Ballerina avec l’origan doré et un sedum qui prendront le relais. Sa blancheur légèrement teintée d’ivoire (avant sa complète floraison) et son feuillage grisé contrastent merveilleusement avec tous les verts tendre. Cette costaude résiste au temps capricieux de mars. Elle ne m’a jamais déçue contrairement à tous ces bulbes, parfois coûteux, qui dégénèrent plus vite que leur ombre….

samedi 22 mars 2008

Après le gel, il sera urgent… d’attendre

Plusieurs plantes font maintenant grise mine et pour les plus fragiles on peut craindre qu’avec les températures qui se sont maintenues très basses pendant plusieurs jours elles aient gelé ! Surtout ne pas intervenir, prendre patience jusqu’à la belle saison, rabattre alors (au niveau du sol) les tiges ou branches mortes mais ….pour les arbustes patienter un an de plus…Car si effectivement les parties aériennes peuvent être perdues, nombre de végétaux sont capables de « repartir du pied ». J’en ai fait l’amère expérience avec un callistemon hélas arraché prématurément : visiblement les racines étaient, elles, bien vivantes !

Ouf! le Cestrum elegans (un arbuste du Mexique en principe persistant....qui avait perdu ses feuilles avec le froid...) est bien reparti !

vendredi 21 mars 2008

Land Art

Un arbre sans doute prêt à basculer dans la rivière vient d’être abattu. Miracle de l’instantané : est-ce la lumière si particulière après l’averse ? Quand la nature se fait art…

mercredi 19 mars 2008

Un narcisse pour les poètes : le narcisse Actaea

La floraison des narcisses s’accélère avec le temps qui se maintient très doux. Le narcisse des poètes Actea, si parfumé est déjà en fleurs. Est-ce par semis? Celui-ci est arrivé là je ne sais comment, mêlé à un Cornus Flaviramea et je l’ai laissé. Par contre la floraison des narcisses Trompette et du narcissus pseudonarcissus jaune paille (la «jonquille») seront très bientôt terminées. Surtout ne pas oublier dès fanaison de sectionner les fleurs avec l’ongle (juste sous le renflement qui ne tarderait pas à porter des graines). Le bulbe ne s’épuisera pas. C’est un peu fastidieux mais le gage d’une bonne naturalisation.

mardi 18 mars 2008

Et un géranium pour les peintres…

Le géranium "Kurt’s Variety" (ou "Spring Fly" selon la langue) appartient à une famille peut-être moins connue des géraniums vivaces, à part quelques grands classiques comme les roses A.T Johnson et "Clarice Druce" : les Géranium x oxonianum (un croisement entre G.endressii et G.versicolor réalisé au jardin botanique d’Oxford dans les années 1960). Tous les G. x.oxonianum sont robustes sans aucune exigence sur leur emplacement. Quasi persistants avec un fort tempérament (même à l’ombre), ils s’étendent en étouffant toute velléité d’adventice : un vrai couvre-sol. Celui-ci "Kurt’s Variety" a des qualités très originales même si sa floraison légère et longue (de minuscules papillons rose et blanc), n’est pas la première. Avec son feuillage vert clair un seul plant forme une touche très tonique pendant l’hiver. A leur apparition les nouvelles feuilles portent ces marbrures magnifiques. "Pour le remette en forme" je le rabattrai en fin d’été après la floraison. Pour tout, tout, tout savoir… les "fanas" des géraniums vivaces se référeront à l’édition française du livre de Coen Jansen, pépiniériste sélectionneur, édité aux éditions Ulmer.

samedi 15 mars 2008

Le délicat Corydalis cheiranthifolia

Une famille épatante, les corydalis, en particulier celui-ci : certes la durée de vie de chaque plant n’est pas très longue….encore que ! Mad Jegard (le Jardin d’Eau) me l’a fait découvrir il y a plusieurs années et il s’est naturalisé avec grâce …et compréhension : il colonise les endroits vides, ceux dans lesquels on n’ose rien planter en attendant le grossissement de plus grandes vivaces ou d’arbustes. Le corydalis cheiranthifolia se glisse ainsi dans des endroits improbables mais le résultat est toujours épatant. Le feuillage qui évoque les plus fines fougères démarre bronze et verdit ensuite. Il préfère la mi-ombre, mais j’ai eu la surprise de le découvrir à la lisière bien ensoleillée l’été d’un massif d’arbustes, près de sédums. C’est tout dire ! Son feuillage gracile casse facilement et il vaut mieux le laisser tranquille. Sa floraison ici précoce est à la fois présente et discrète. La grande classe…

mercredi 12 mars 2008

Sous la pluie

Les crosses de l'euphorbe characias se déroulent et vont bientôt fleurir. L'ampleur de cette euphorbe est étonnante lorsqu'elle se plait : 1,50m en hauteur et autant en largeur... J'avais pourtant récupéré dans une bourse aux plantes un vilain pied délaissé par tous (que dire, un plumeau déplumé!). Advienne que pourra : je l'ai soigneusement planté entre deux Pittosporum tenuifolium (dont un purpureum). En une saison il a rempli l'espace (sans gêner les arbustes) : le bleuté de l'euphorbe avec le pourpre du pittosporum est incomparable. Après la floraison je couperai au ras les tiges défleuries pour laisser la place aux nouvelles qui vont grandir cette année ...et fleuriront l'année prochaine.

samedi 8 mars 2008

La grâce de l’hellébore orientale blanche.

mercredi 5 mars 2008

Vite les temps changent

Alors que des perce-neige sont encore en fleurs (ceux-ci échappés du parc voisin se hissent adorablement hors d’une haie basse de Berbéris), c’est encore l’hiver, le meilleur moment pour admirer les silhouettes et les écorces.

L’élégance d’un marronnier japonais calé sur un fond de «rhodos»...

Des écorces rugueuses ou brillantes, cannelle, argent ou bordeaux: ici le Prunus serrula.

Car les temps changent, s’accélèrent, la lumière se fait plus vive et déjà les premières floraisons, celles des prunus justement….

mardi 4 mars 2008

Jardin, quand tu nous tiens…

Un jardin, c’est un lieu et un jardinier en quête d’équilibre. C’est beaucoup d’énergie, quelquefois de la beauté. En tout cas un formidable terrain d’aventures pour approcher la nature, comprendre les échelles du temps, aiguiser sa curiosité et sa sensibilité, s’émerveiller, tout simplement aimer la vie. Les jardiniers sont des gens heureux!

Pour attendre le printemps, le souvenir d’une visite en avril dernier à l’arboretum «Les Grandes Bruyères», au coeur de la forêt d'Orléans, un des plus beaux jardins qui soient...

lundi 3 mars 2008