jeudi 26 avril 2018

Une découverte à St-Jean de Beauregard. printemps 2018 : le parrotiopsis jacquemontiana

Des boutons à fleurs qui lui ressemblaient à s'y tromper, un port branchu presque semblable, ses feuilles naissantes également ...et pourtant la grande étiquette indiquait un nom bien différent du fothergilla major : le parrotiopsis jacquemontiana. Les grands sujets mis en valeur sur le stand de l'Arboretum Adeline ne pouvaient que m'intriguer.

L'échange avec mon interlocuteur sur place a vite révélé son enthousiasme
 Si les fleurs avaient été ouvertes, la confusion n'eut pas été possible...Les fleurs du parrotiopsis jacquemontiana plutôt proches des cornus asiatiques seront surmontées de bractées blanches, aussi abondantes, mais très petites.
 Pour l'heure, je profite ici en ce moment de la pleine floraison des fothergilla major (de la même famille, celle des Hamamélis, d'où ma confusion...). Un arbuste lui américain, originaire des Monts Appalaches, nommé au 18ème siècle par un collectionneur passionné de botanique John Fothergill.
 
Le fothergilla major a la réputation d'une croissance très lente, ce qui m'étonne. Que ce soit dans l'ancien jardin ou ici les 2 marcottes transplantées et de nouveaux plants installés dans le massif du magnolia au milieu des bruyères d'hiver, il ne leur faut que 2-3 ans pour avoir une présence et atteindre respectivement 1,40m et près d'1m de hauteur. Cela dépendrait-il des conditions de culture?

La floraison délicate du fothergilla major s'accorde au vert tendre de ses jeunes feuilles. Beaucoup de fraîcheur en harmonie avec toutes les jeunes pousses au printemps
Les 2 marcottes de l'ancien jardin allègent le pied d'un vieux rhododendron pontique
Il n'empêche. Puisque il faudra compléter la haie libre en bord de route et border le futur sentier du sous-bois, le parrotiopsis jacquemontiana est sur la liste pour l'automne prochain. Originaire de l'Ouest de l'Himalaya, poussant en sous-bois forestier - sol frais neutre ou acide -, il devrait se plaire. Il craint les gels tardifs qui endommagent la floraison mais résiste à -20°.  Dans "quelques" années (étant lui aussi reconnu de croissance lente), l'arbuste pourra atteindre jusqu'6 m de haut et 4m de large. 
Son port branchu contribuera ici à filtrer les courants d'air. Il jouera en trompe l'oeil avec un grand noisetier et suivra en jaune et blanc la floraison précoce d'autres arbustes du sous-bois (hamamélis Pallida, stachyurus...). Sans compter sa place dans la symphonie des couleurs d'automne de cette partie du jardin."L'espoir fait vivre".

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